lundi 9 mars 2009

Journée internationale de la femme

En préambule à la journée de la femme, le conseil régional de Bourgogne et le comité régional olympique et sportif de Bourgogne ont organisé vendredi dernier (7/03/2009) une soirée débat sport au féminin sur le thème : "Quels sont les freins à la pratique sportive féminine et à la prise de responsabilité des dirigeantes dans le sport?". En effet, il reste encore beaucoup de progrès à faire dans le monde du sport. S'il y a eu beaucoup d'avancées ces dernières années concernant la pratique sportive féminine, en revanche, la disparité se retrouve au sein des instances dirigeantes. Ainsi, 96% des hommes sont présidents de ligues ou comités alors qu'il y a seulement 30% de cadres techniques féminins et 4% de Directeur Technique Nationaux (DTN)!

A cette occasion, le Bien Public m'a interrogé en tant qu'ancienne sportive de haut niveau en canöe kayak :

« Beaucoup d'avancées ces dernières années »

Le Bien public. - Lorsque vous étiez sportive de haut niveau (kayakiste jusqu'en 2002), avez-vous eu l'impression de ne pas être reconnue à votre juste valeur ?
Nathalie Koenders : « A la base, je ne pratiquais pas une discipline très médiatique et bien sûr les hommes attirent plus le public, les médias et les sponsors. Pour une femme, la reconnaissance passe par les résultats. Quand je faisais de la compétition, les garçons gagnaient des primes plus importantes que les femmes. Aujourd'hui, dans le canoë-kayak en tout cas, les choses sont équilibrées entre les femmes et les hommes. »
LBP. - Quels sont, selon vous, les freins à la pratique sportive féminine ?
N. K. : « Je ne les ai pas vraiment connus. Ils arrivent plus lorsqu'une femme devient maman. C'est très difficile pour une sportive de s'organiser et puis le regard des autres change. Il y a eu quand même beaucoup d'avancées ces dernières années pour développer le sport féminin. C'est dans les instances dirigeantes qu'il y a encore beaucoup de disparités. Les femmes présidentes de clubs, de comités se comptent sur les doigts d'une main. »
LBP. - Comment expliquez-vous qu'elles soient si peu nombreuses ?
N. K. : « A la base, le milieu sportif est plus masculin que féminin, on ne peut pas après revendiquer 50 % de partage dans les postes à responsabilité. Il y a des freins de la part des hommes, mais je pense aussi que les femmes se mettent elles-mêmes des freins, elles pensent qu'elles ne vont pas forcément y arriver ou qu'elles n'ont pas les compétences. Certains hommes se posent beaucoup moins de questions sur le sujet. »
LBP. - Vous êtes un bel exemple d'ancienne sportive qui a réussi sa reconversion professionnelle...
N. K. : « Le sport m'a beaucoup aidée. Par le sport, j'ai pu être boursière, avoir une reconversion professionnelle. Je souhaite aujourd'hui participer à la promotion pour les autres jeunes, c'est pourquoi je voulais avoir un engagement politique. »
LBP. - Une Journée de la femme, êtes-vous sensible à cela ?
N. K. : « Oui, c'est une manifestation intéressante comme également la loi sur la parité. Maintenant, cela ne fait pas tout, il faut aussi que derrière les mentalités et les jugements changent... et là, c'est beaucoup plus dur. »
Propos recueillis par Georges SANTOS

2 commentaires:

Unknown a dit…

Bonjour, et avec un peu de retard bon anniversaire (vous faites plus jeune que votre âge.. ;)..)

Plus sérieusement, il est évident que le sport féminin a encore une marge de progression au niveau de la reconnaissance (pour faire simple). C'est surtout vrai dans les sports collectifs, me semble-t-il...

A ce titre, il est heureux qu'en tennis les vainqueurs des tournois du grand chelem soient rémunérés à parité, qu'ils s'appellent Anna Ivanovic ou Roger Federer...

Il ne vous reste plus qu'à travailler (je sais, c'est facile à dire) pour faire bouger les mentalités....

cordialement.

sa

Koenders a dit…

Bonjour et merci pour votre commentaire.
En effet, les mentalités doivent encore évoluer dans les sports collectif. J'ai assisté hier au match CDB c/ Besançon en 1/8 de finale de la coupe de France de Handball, c'était un très beau match, les dijonnaise ont gagné d'un but après prolongation, mais le public et les sponsors sont moins présents quand il s'agit de filles...
Il faut en effet travailler pour changer les mentalités...

Cordialement

Nathalie Koenders