lundi 2 décembre 2013

Billet du lundi

Ce matin, Jean-Paul Bailly, ancien président de la Poste, rend son rapport très attendu sur le travail dominical au Premier ministre.

Aujourd'hui la législation sur le travail dominical impose un repos hebdomadaire d’une durée minimale de 24 heures consécutives pour les salariés. Et, comme le précise le Code du travail : « Dans l’intérêt des salariés, le repos hebdomadaire est donné le dimanche ». 
Or la législation actuelle montre ses limites avec plusieurs dérogations permettant d’organiser le travail ce jour-là et trop de distorsions selon les lieux géographiques et le type de commerce, amplifiées par la loi Mallié de 2009 créant les PUCE (Périmètres d'Usage de Consommation Exceptionnelle).  Une remise à plat de la législation s'impose.

Le travail dominical  pose aussi la question de l'équilibre de la société entre les nouvelles pratiques des consommateurs et la protection des salariés. 

S'il semble important de clarifier son cadre juridique, le travail du dimanche ne doit pas être généralisé ou banalisé. Il doit être très encadré avec de vraies contreparties en termes de compensation salariales et de jour de repos ; car mettre uniquement en avant le volontariat du personnel c'est méconnaître l'inégalité de la relation employeur/salarié.

Le principe du non travail le dimanche doit rester la règle car proposer un modèle du "tout consommation" est un projet de société qui va à l'encontre du progrès humain.






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