mercredi 4 mars 2009

Tribune Dijon Notre Ville de mars 2009

Face à la disparition généralisée des petits commerces, due notamment à la spéculation sur les loyers et les baux commerciaux, nombre de professionnels mais aussi de nos concitoyens dijonnais se disent très préoccupés par l’avenir de notre système commercial, basé sur la diversité, la complémentarité et le maintien du lien social.
En effet, la loi de modernisation de l’économie, adoptée en août 2008, ne trace aucune perspective de développement économique et se contente de faire de la dérégulation des pratiques commerciales la pierre angulaire de la lutte contre la hausse des prix.
Tout d’abord, elle introduit deux semaines de soldes chaque année à des dates librement choisis par les commerçants. Par là, la loi autorise des soldes permanentes, non contrôlées et non contrôlables qui profiteront qu’aux seuls grands groupes qui pratiquent des cœfficients de marges exceptionnelles.
Ensuite, en relevant de 300 m2 à 1000 m2 le seuil de déclenchement de la procédure d’autorisation en Commission Départementale d’Aménagement Commercial (CDAC), elle désorganise complètement l’urbanisme commercial au profit de la périphérie et au détriment du commerce indépendant, de proximité et du centre-ville.
Enfin, la libre négociation des tarifs entre les industriels et les distributeurs favorise, une fois de plus, les grands groupes au détriment des PME et PMI.
Les annonces de nouvelles réglementations à venir, parmi lesquelles l’ouverture dominicale de tous les commerces et la disparition des commissions départementales d’aménagement commercial, renforcent nos inquiétudes sur l’avenir nos commerces.
En effet, présentée comme une réponse à la crise, la libéralisation dominicale représente une triple erreur.
Une erreur économique car le pouvoir d’achat des Français n’est pas extensible.
Une erreur sociale car cette mesure va accroître encore plus les menaces qui pèsent sur les commerces indépendants et les artisans.
Et une erreur sociétale qui menace la sphère familiale, amicale, culturelle, sportive et associative.
C’est pourquoi notre groupe rejette cette conception de la vie pour les dijonnais en opposant le « travailler plus, pour gagner plus », qui a montré son injustice et ses limites depuis 2 ans, au « travailler mieux, pour vivre mieux ».


Nathalie Koenders
Groupe socialiste, radical de gauche, citoyen et apparentés.
8 Rue de la chouette _ 21000 Dijon
Tel : 03 80 36 41 77
Email. : groupemajcm@orange.fr

Aucun commentaire: